Face à l’aile nord du Louvre se tient un homme, il regarde une dernière fois le carton d’invitation qu’il a reçu deux nuits auparavant :
- Citation :
- Armand de la Tour
Prévôt des Élysées
Florent Reitlag
À Paris, le 22 Octobre 1996
Par cette présente, Monsieur, je vous invite à nous rejoindre à la cour du Prince de Paris ce vendredi soir.
Le Prince et moi-même pourrons ainsi vous accueillir à la cour, et vous accompagner dans votre nouvelle non-vie.
Armand de la Tour.
L’homme est devant une lourde porte en bois à double battant, une jeune femme en tailleur blanc lui sourit en guise d’invitation. Derrière elle un couloir sombre se dessine et une légère musique envoutante s’en échappe.
A l’intérieur la pénombre est chaleureuse, des statues d’illustres personnages historiques côtoient de parfaits inconnus d’époques révolues, qui jalonnent le parcours jusqu'une grande salle au marbre blanc. Elle est soutenue par d’imposants piliers de pierre et les voutes du plafond retiennent les notes d’une musiques entêtantes.
Dans cette pièce de nombreux individus d’anciennes époques discutent, rient et boivent et quelques regards en coin se pose sur l’homme dès son arrivé.
Un personnage androgyne capte l’attention de l’assemblée : les rires cessent, les danseurs s’immobilisent autour des musiciens et une douce voix féminine commence la récitation d’un texte. Il s’agit d’un passage du dernier livre de Florent Reitlag, un artistes à la renommé montante.
L’assemblée est conquise, et une salve d’applaudissement succède au point final. Des regards amusés se tournent vers l’homme et certains même viennent le féliciter.
Une voix à glacer le sang lui glisse à l’oreille :
« M. Reitlag, si vous voulez bien me suivre ? »
L’androgyne le précède jusqu’à un couloir, puis une porte. Il/Elle frappe à celle-ci puis s’éclipse en souriant.
« Ha, M. Reitlag bienvenue… »